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Charlie Hebdo: «Indignation» unanime après l'incendie des locaux





MEDIAS - Les réactions et messages de soutien de la part de la classe politique se multiplient depuis l'incendie criminel qui a détruit une grande partie du siège de l'hebdomadaire satirique dans la nuit de mardi à mercredi...

«La liberté d’expression est une valeur inaliénable de notre démocratie et toute atteinte à la liberté de la presse doit être condamnée avec la plus grande fermeté. Aucune cause ne saurait justifier une action violente», a déclaré ce mercrediFrançois Fillon dans un communiqué, après avoir appris que les locaux deCharlie Hebdo avaient été attaqués au cocktail molotov dans la nuit. Le Premier ministre a fait part de son «indignation» à la suite de l’incendie qui a réduit en cendres une grande partie du siège du journal satirique, qui a publié ce mercredi un numéro spécial rebaptisé «Charia Hebdo».
Plusieurs responsables politiques n’ont pas tardé à lui emboîter le pas, commeFrédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, qui a exprimé dans un communiqué sa solidarité «aux journalistes et aux équipes deCharlie Hebdo et à ses lecteurs», estimant qu’«il n'y a pas de démocratie sans irrévérence, sans parodie ou sans satire».
Ce mercredi, le ministre de l’Intérieur appelait également «tous les Français à se sentir solidaire» de Charlie Hebdo, «un journal qui exprime par son existence et par sa façon d’être la liberté de la presse». Claude Guéant promet que «les forces de police vont faire l’impossible pour trouver les auteurs de cette agression, comme les auteurs des menaces qui ont été proférées par la voie d’Internet». Interrogé sur la mouvance islamique par l’AFP, il a indiqué faire «une très nette distinction entre ceux qui vivent leur foi de façon paisible et ceux qui veulent faire de l'islam un élément de conquête, d'impérialisme intellectuel à l'égard de la société, et, pour certains d'entre eux encore, se livrent à des agressions».  
Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, va plus loin en parlant d’«attentat» sur Europe 1: «Il est nécessaire que tous autant que nous sommes, quelles que soient nos sensibilités, nous condamnions avec la plus grande force ce qui n'est rien d'autre qu'un attentat contre un journal dans un pays qui doit incarner la liberté d'expression (…) Les amalgames entre la religion et la politique sont les pires qui soient.» Le terme fort a aussi été utilisé par la présidente du Front national Marine Le Pen.
« Le combat pour la liberté d'expression demeure, hélas, d'une désolante actualité»
A gauche, le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a également pris la parole pour exprimer son «indignation», affirmant qu’«aucune atteinte à la liberté de la presse ne peut être acceptée. Encore moins quand elle prend des formes violentes et destructrices». Le président du conseil général de Corrèze poursuit: «Le fondamentalisme religieux sous toutes ses formes doit être dénoncé. Et le combat pour la liberté d'expression demeure, hélas, d'une désolante actualité».
«Je suis sûr que le journal va trouver la force en lui de rebondir», déclare quant à lui Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle. «Si on doit commencer à mettre une entrave à la liberté d'expression, on met le doigt dans un engrenage dont on ne sait pas comment on sortira. Charlie assume ses choix éditoriaux, c'est la loi de la liberté de la presse.»
Egalement «révolté» par cet incendie qui prive aujourd’hui Charlie Hebdo de locaux, le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a proposé d’apporter son aide au journal pour qu’il puisse retrouver de nouveaux murs, même si pour l’heurel’équipe semble avoir accepté la proposition de Nicolas Demorand, directeur de la rédaction de Libération, qui les invitait ce mercredi à s’installer dans les locaux du quotidien national. «Si je peux aider Charlie Hebdo à retrouver des locaux pour pouvoir faire vivre son journal et sa liberté je le ferai», a indiqué le maire de la capitale sur RMC, pour qui «tout acte violent pour mettre en cause la liberté d'expression doit être condamné avec la dernière fermeté de la même manière qu'il y a eu aussi les intégristes chrétiens qui ont contesté une pièce de théâtre au Théâtre de la Ville, c'est inadmissible».

La Palestine devient membre à part entière de l'Unesco

La Palestine est dorénavant membre de l'Unesco, malgré les fortes réticences américaines et israéliennes.

la Palestine est dorénavant membre de l'Unesco, malgré les fortes réticences américaines et israéliennes.REUTERS/BENOÎT TESSIER

Jusqu'à présent simples observateurs, les Palestiniens sont devenus le 195e membre de l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). L'annonce a été officialisée lundi 31 octobre. Cette adhésion constitue une nouvelle avancée vers sa reconnaissance en tant qu'Etat, un statut revendiqué auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU).

"Ce vote permettra d'effacer une infime partie de l'injustice faite au peuple palestinien", a déclaré devant la Conférence générale le ministre des affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad Al-Malki. "Ce succès, si nous l'obtenons, et avec une aussi large majorité, donnera une forte impulsion aux efforts que nous déployons pour obtenir le vote requis aux Nations unies.", a-t-il déclaré dimanche.

LA FRANCE A VOTÉ EN FAVEUR DE L'ADHÉSION
La France et la quasi-totalité des pays arabes ont voté en faveur de l'adhésion des Palestiniens comme membres à part entière, tout comme les BRIC (Brésil, Chine, Inde et Russie). Les Etats-Unis, l'Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que l'Italie et le Royaume-Uni se sont abstenus.
Les 194 Etats membres ont vote au siège de l'organisation à Paris, par 107 voix pour, 14 contre et 52 abstentions. Douze Etats n'ont pas participé du tout au vote.
ISRAÉLIENS ET AMÉRICAINS S'OFFUSQUENT
Israël, pour sa part, s'était dit résigné à ce vote en faveur de l'adhésion des Palestiniens et devrait retirer sa contribution financière à l'organisation, a déclaré son ambassadeur auprès de l'Unesco, Nimrod Barkan. Selon lui, cette adhésion est une "tragédie pour l'Unesco". A l'évocation de ceux qui ont approuvé cette adhésion, il a ajouté que "cela va certainement affaiblir leur capacité à avoir de l'influence sur la position d'Israël", notamment concernant le processus de paix. Un processus qu'il estime menacé.
De son côté, Washington, qui jugeait la requête des Palestiniens "prématurée" et "contre-productive", menace aussi de suspendre leur contribution de 70 millions de dollars (50 millions d'euros) à l'Unesco, soit 22 % du budget de l'organisation. "La décision d'aujourd'hui va compliquer notre capacité à soutenir les programmes de l'Unesco", a confirmé l'ambassadeur américain auprès de l'Unesco, David Killion. Deux lois américaines du début des années 1990 interdisent en effet le financement d'une agence spécialisée des Nations unies qui accepterait les Palestiniens en tant qu'Etat membre à part entière, en l'absence d'accord de paix avec Israël.
Dans ces cas-là, la première victime serait l'organisation internationale, qui intervient notamment en faveur des femmes et dans la protection du Patrimoine mondial, puisque son budget serait de facto amputé du quart de son montant. La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, admettait vendredi 28 octobre que l'organisation devrait probablement réduire la voilure. "Il faudra couper des programmes, réajuster l'équilibre de notre budget. Mais ce n'est pas seulement un problème financier, c'est un problème qui concerne l'universalité de notre organisation", affirmait-elle.
L'ONU EN LIGNE DE MIRE
Le président palestinien Mahmoud Abbas a également déposé officiellement le 23 septembre une demande d'adhésion pleine et entière de l'Autorité à l'ONU. Le Conseil de sécurité, où Washington détient un droit de veto, est le seul habilité à autoriser semblable demande. Les Américains ont fait savoir qu'ils utiliseraient selon toute vraisemblance cette arme pour bloquer la demande palestinienne. Le vote aura lieu le 11 novembre 2011.
Ces votes au sein des assemblées internationales se déroulent dans un contexte de regain de violence entre Israël et les Palestiniens de la bande de Gaza.

Grève à Air France: Le trafic toujours perturbé

TRANSPORTS - La compagnie espère assurer 80% des vols au deuxième jour d'une grève qui doit durer jusqu'à mercredi inclus...

Des avions d'Air France le 29 octobre 2011 sur le tarmac d'OrlyAir France prévoit d'assurer 80% de ses vols dimanche, au deuxième jour de grève à l'appel des syndicats d'hôtesses et de stewards prévue jusqu'à mercredi inclus. La compagnie a dit avoir assuré huit vols sur dix pour la journée de samedi, qui marquait le début du week-end de la Toussaint. Quelques vols moyen-courrier et une dizaine de long-courriers ont été annulés à destination de New York, Washington, Los Angeles, Montréal, Tokyo et Pointe Noire, au Congo, notamment.
88% des vols assurés samedi

Samedi, la compagnie a indiqué avoir pu assurer 88% de ses vols contre 80% annoncée. Selon elle, le pourcentage de grévistes était inférieur à 30%.
Les deux principaux syndicats du personnel de cabine, l'Unsa et le SNPNC-FO, ont estimé que le pourcentage de grévistes avait été supérieur à 50% samedi.
Devant la difficulté pour la direction d'établir des prévisions de vols - les PNC (personnel navigant commercial) n'étant pas obligés de prévenir de leur absence - celle-ci continue de limiter à 100 le nombre de passagers embarqués dans les avions court et moyen-courriers. Ce nombre est augmenté en fonction de la présentation des équipages, la compagnie appliquant la règle de 1 PNC pour 50 passagers.
De plus, selon Philippe Sportes de l'Unsa, «la direction a fait appel à 200 cadres instructeurs qui remplacent le personnel gréviste».
Enfin, Air France a également eu recours à des compagnies partenaires et à ses filiales pour transporter le maximum de ses clients.
L'Unsa se déclare d'ores et déjà satisfaite du nombre de grévistes samedi. «On a fait tous nos calculs, on est à plus de 50% de grévistes», a estimé Philippe Sportes. «Aujourd'hui cela va sans doute être la même chose, dimanche est une journée pendant laquelle il y a moins de vols. D'expérience, c'est le troisième jour, c'est-à-dire lundi, qui va être très compliqué», a affirmé le syndicaliste.
Didier Foussat, secrétaire général du SNPNC-FO, a également estimé que lundi, «on arrivera à un pic».
Sur son site internet, la compagnie prévient que des retards et des annulations de dernière minute sont possibles, le niveau de participation au mouvement étant difficile à estimer. En cas de vol annulé ou retardé de plus de cinq heures, le client peut se faire rembourser son billet, «à l'exception des frais de service», précise la compagnie.

Les revendications des grévistes, soutenus par l'Unsa-PNC, le SNPNC-FO, Sud Aérien, la CGT, la CFDT et la CFTC, portent sur la réduction du personnel de vol sur les long-courriers et les conditions de travail.


«Des problèmes de l'ordre du fantasme»

Pour la direction, ce mouvement «n'a pas de raison d'être». «Jamais il n'y a eu de plan social prévu vis-à-vis des hôtesses et stewards. On est dans des problèmes de l'ordre du fantasme», a déclaré sur BFM-TV Michel Emeyriat, directeur général adjoint d'Air France pour l'exploitation au sol.

Le ministre des Transports, Thierry Mariani, a lui aussi désapprouvé le mouvement. «Je ne comprends pas cette grève parce qu'il y a eu des négociations, le personnel a été rassuré», a-t-il dit samedi sur LCI (à voir par ici). «Si la compagnie a des difficultés, ce n'est pas avec une grève de cinq jours au moment des grands départs qu'on restaure son image, qu'on améliore sa compétitivité», a-t-il estimé. «Si la stratégie des syndicats, c'est systématiquement de lancer des préavis de grève au moment des grands départs, il ne faudra pas s'étonner si certains voyageurs, systématiquement, prennent des billets sur d'autres compagnies au moment des grands départs», a ajouté le ministre.
De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet a reproché dimanche aux grévistes d'Air France d'avoir choisi le mauvais moment pour exprimer leurs revendications et de menacer la compétitivité de la compagnie.

«Le droit de grève est un droit constitutionnel mais le week-end où les familles se réunissent parce que c'est la Toussaint, ce n'est pas le meilleur moment, et ce n'est pas le meilleur moyen de rendre un mouvement sympathique», a déclaré la ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement sur Europe 1.

«Air France est dans une situation délicate. Une compagnie aérienne est mortelle, il y en a qui ont disparu (...) La compétitivité d'une entreprise, c'est un vrai enjeu et ça doit intéresser tout le monde», a-t-elle ajouté.
Baptême du feu pour Juniac, nouveau DG
Cette grève est un baptême du feu pour Alexandre de Juniac, qui a succédé la semaine dernière à Pierre-Henri Gourgeon au poste de directeur général d'Air-France-KLM. L'ex-directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde a aussi été nommé au poste nouvellement créé de P-DG de la compagnie nationale Air France. Jean-Cyril Spinetta a retrouvé pour sa part son fauteuil de P-DG d'Air-France-KLM.

Le groupe franco-néerlandais est la première compagnie aérienne européenne en terme de chiffre d'affaires. L'Etat français détient 15,7% du capital et les salariés 9,8%.

Qantas cloue ses avions au sol
Par ailleurs, de l'autre côté de la planète, la compagnie australienne Qantas a annoncé l'immobilisation de tous ses appareils à partir de lundi soir en raison d'un conflit social. En août, Qantas, confronté à de lourdes difficultés, avait annoncé son intention de supprimer un millier d'emplois et de créer deux nouvelles compagnies desservant l'Asie dans le cadre d'une vaste restructuration.

Grève à Air France : la direction bataille, le mouvement se durcit

le 29 octobre 2011 à 22h44 , mis à jour le 29 octobre 2011 à 22h55
Le personnel d'Air France a entamé samedi matin une grève de 5 jours, en plein pont de la Toussaint, pour protester contre les réductions d'équipages. Tandis que la direction tente de trouver des parades, les syndicats prévoient un durcissement du mouvement.

Samedi en fin de journée, la direction d'Air France estimait avoir maintenu huit vols sur dix, en fonction du nombre d'hôtesses et de stewards disponibles. Pour dimanche, elle se déclare en mesure d'assurer 80% des vols programmés et a d'ores et déjà présenté ses excuses à ses clients qu'elle
    Grève chez Air France : "les passagers sont en colère"
  • Grève chez Air France : attente, retards et annulations de dernière minute

    Alors qu'aucune perturbation majeure n'était à signaler tôt samedi matin, Air France assure transporter "la grande majorité de ses passagers". Elle a également décidé de prendre les devants en limitant temporairement tous ses vols moyen-courriers au départ d'Orly à 100 passagers pour faire face au manque d'hôtesses et de stewards. De quoi en agacer certains.
    Publié le 29/10/2011
  • Grève chez Air France : attente, retards et annulations de dernière minuteGrève chez Air France : plus d'annulations que prévu ?Grève chez Air France : plus d'annulations que prévu ?

    Six des sept syndicats d'Air France ont appelé hôtesses et stewards à cesser le travail de samedi à mercredi, en pleines vacances de la Toussaint, les retards et annulations pourraient être plus importants que les 20% de vols annulés prévus par la compagnie. Les perturbations sont attendues dès 7h ce samedi.
    Publié le 28/10/2011
  • Grève chez Air France à  la Toussaint: pourrez-vous partir ?Grève chez Air France à la Toussaint: pourrez-vous partir ?

    Pour l'instant, la direction d'Air France anticipe 20% de vols annulés. Mais des retards et des annulations au dernier moment sont toutefois possibles, prévient-elle.
    Publié le 27/10/2011
  • Air France : la menace d'une grève à  la Toussaint se rapprocheAir France : la menace d'une grève à la Toussaint se rapproche

    Le préavis de grève des syndicats d'hôtesses et de stewards est maintenu, malgré une nouvelle rencontre avec la direction de la compagnie lundi. Les propositions de cette dernière ont été jugées insuffisantes par le SNPNC-FO et l'Unac.
    Publié le 25/10/2011
  • Grève chez Air France : "les passagers sont en colère"Grève chez Air France : "les passagers sont en colère"

    En direct de Orly, Samira El Gadir fait le point sur les perturbations liées à la grève des hôtesses de l'air et des stewards de la compagnie.
    Publié le 29/10/2011
  • Grève chez Air France : ce que veulent les syndicatsGrève chez Air France : ce que veulent les syndicats

    Air France maintient 80% de ses vols malgré la grève d'une partie de son personnel samedi. Des retards sont à prévoir. Pour Philippe Sportes de l'UNSA PNC, qui dénonce les réductions de personnel à bord, "le rouleau compresseur est en marche".
  • Grève chez Air France : attente, retards et annulations de dernière minuteAlors qu'aucune perturbation majeure n'était à signaler tôt samedi matin, Air France assure transporter "la grande majorité de ses passagers". Elle a également décidé de prendre les devants en limitant temporairement tous ses vols moyen-courriers au départ d'Orly à 100 passagers pour faire face au manque d'hôtesses et de stewards. De quoi en agacer certains.
  • En direct de Orly, Samira El Gadir fait le point sur les perturbations liées à la grève des hôtesses de l'air et des stewards de la compagnie.
  • Grève chez Air France : plus d'annulations que prévu ?Vue : 6 363 fois
    Six des sept syndicats d'Air France ont appelé hôtesses et stewards à cesser le travail de samedi à mercredi, en pleines vacances de la Toussaint, les retards et annulations pourraient être plus importants que les 20% de vols annulés prévus par la compagnie. Les perturbations sont attendues dès 7h ce samedi.
"Nous avons bien tenu les prévisions d'aujourd'hui (samedi), sur à peu près 1000 vols entre Roissy et Orly, 80% d'entre-eux ont été maintenus", a précisé une porte-parole de compagnie. Problème : le personnel navigant commercial (PNC) n'est "pas obligé de prévenir de (son) absence sur un vol", d'où la difficulté pour la compagnie d'établir des prévisions avec certitude, a expliqué cette porte-parole.
Vols limités à 100 passagers pour 2 personnels navigants
Pour remédier à ces incertitudes la direction a limité dans un premier temps à 100 le nombre de passagers embarqués dans les court et moyen courriers. "On complète en fonction de la présentation des équipages au fur et à mesure", a déclaré le directeur d'Air France à Orly, Georges Daher. La compagnie applique ainsi la règle de 1 PNC pour 50 passagers afin d'éviter de débarquer des passagers faute d'un nombre suffisant d'hôtesses et de stewards.
Parallèlement Air France a fait appel à des compagnies partenaires et à ses filiales pour transporter ses clients. "Nous pouvons nous appuyer sur nos partenaires et nos filiales", a dit au micro de France Info Michel Emeyriat, directeur général adjoint exploitation. Grace à ce dispositif, la direction estime que samedi à la mi-journée, seuls "200 passagers sur 3.000 étaient en difficulté", a déclaré l'une des porte-parole.
Nice et Marseille relativement épargnés, 14 vols annulés à Toulouse
Toutefois, pour les passagers dans les salles d'embarquement l'attente peut parfois être longue. En cas d'annulation, les passagers se voient proposer un autre vol ou peuvent se faire rembourser. A l'aéroport de Nice Côte d'Azur, troisième aéroport de France, après les deux aéroports parisiens, la direction a annoncé des retards de 10 à 20 minutes sur des vols à destination de Paris. "Très peu de perturbations" ont été enregistrées samedi matin à l'aéroport de Marseille Provence, seuls cinq vols étaient annulés à destination d'Orly et Roissy. A Toulouse-Blagnac, sur l'ensemble de la journée 14 vols (7 vols à l'atterrissage et 7 au décollage) devaient être annulés, selon un porte-parole de l'aéroport.
"La grève va monter en puissance"
Six syndicats d'hôtesses et stewards - dont deux représentatifs, l'Unsa (22%) et FO-SNPNC (21%) - appellent à la grève. Seul l'Unac, premier syndicat des PNC avec 26% des voix aux dernières élections, a levé son préavis. Les quatre autres syndicats non représentatifs ayant appelé à la grève sont la CGT (10%), la CFTC (8%), SUD (6%) et la CFDT (4%).
Pour Didier Foussat du syndicat FO-SNPNC, "la grève va monter en puissance à partir de demain (dimanche) parce que toutes les réserves de volontaires PNC sont en train de partir". Pour autant, il s'est dit prêt, avec les autres syndicats "à négocier à tout instant" avec la direction. "La direction trouve des parades pour le moment, mais cela ne peut pas tenir la route sur cinq jours", a estimé Gaëlle Sibril, déléguée syndicale du syndicat Sud Aérien

Attentat de Marrakech: le Parquet fait appel des peines légères

le 29 octobre 2011 à 18h03 , mis à jour le 29 octobre 2011 à 18h20
Un jour après le verdict, le Parquet de Rabat surprend. Il a décidé samedi de faire appel du jugement rendu dans l'attentat meurtrier de Marrakech pour les sept prévenus condamnés à des peines allant jusqu'à quatre ans d'emprisonnement.
 


"Le procureur du roi près la cour d'Appel de Rabat a interjeté appel du jugement rendu dans l'affaire de l'attentat terroriste (...) en ce qui concerne les sept prévenus condamnés à des peines de prison allant de 2 à 4 ans", a indiqué une source judiciaire samedi, au lendemain du verdict.
Le procès des auteurs présumés de l'attentat à la bombe dans un café du centre historique de Marrakech, qui avait fait 17 morts dont 8 Français, a en effet connu son épilogue vendredi. Le principal accusé avait été condamné à la peine capitale et son principal complice à la perpétuité. Quatre des sept autres accusés ont été condamnés à quatre ans de prison et trois à deux ans. Les accusés ont dix jours pour faire appel.
Les familles des victimes contre la peine de mort...
 
Ces peines de quelques années de prison ont amené des familles des huit victimes françaises à exprimer fortement leur déception, voire à crier au scandale. Le déroulement de ce procès, mené avec une relative rapidité puisqu'il a duré à peine plus d'un mois, n'a connu aucun incident majeur et plusieurs observateurs l'ont qualifié de "correct".
Dès les premières séances du procès, les familles des victimes, notamment françaises, ont souhaité que le principal accusé ne soit pas condamné à la peine capitale pour qu'on "ne le considère pas comme un martyr". Toujours inscrite dans le code pénal --mais en voie d'être formellement supprimée --la peine de mort n'est plus appliquée au Maroc depuis 1992.
... mais scandalisées par le verdict pour les complices
Selon la police, une puce de téléphone portable découverte dans le café soufflé par l'explosion actionnée à distance a permis de remonter jusqu'à l'auteur de l'attentat. Mais les condamnations à des peines plus clémentes des complices a constitué la goutte de trop pour les familles des victimes françaises présentes aux audiences depuis le début du procès.
"C'est scandaleux" s'est écrié vendredi Jacques Sombret, qui vit à Marseille (sud de la France), après l'annonce du verdict, s'indignant du fait que des accusés ont même remercié la cour pour la sentence. "Le monde va rire de votre justice; le Maroc m'a trahi", a ajouté l'homme en colère dont la fille de 40 ans est morte dans l'attentat laissant deux enfants derrière elle. Dès le lendemain le parquet a fait appel.

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