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Archive for novembre 2011

Charlie Hebdo: «Indignation» unanime après l'incendie des locaux





MEDIAS - Les réactions et messages de soutien de la part de la classe politique se multiplient depuis l'incendie criminel qui a détruit une grande partie du siège de l'hebdomadaire satirique dans la nuit de mardi à mercredi...

«La liberté d’expression est une valeur inaliénable de notre démocratie et toute atteinte à la liberté de la presse doit être condamnée avec la plus grande fermeté. Aucune cause ne saurait justifier une action violente», a déclaré ce mercrediFrançois Fillon dans un communiqué, après avoir appris que les locaux deCharlie Hebdo avaient été attaqués au cocktail molotov dans la nuit. Le Premier ministre a fait part de son «indignation» à la suite de l’incendie qui a réduit en cendres une grande partie du siège du journal satirique, qui a publié ce mercredi un numéro spécial rebaptisé «Charia Hebdo».
Plusieurs responsables politiques n’ont pas tardé à lui emboîter le pas, commeFrédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, qui a exprimé dans un communiqué sa solidarité «aux journalistes et aux équipes deCharlie Hebdo et à ses lecteurs», estimant qu’«il n'y a pas de démocratie sans irrévérence, sans parodie ou sans satire».
Ce mercredi, le ministre de l’Intérieur appelait également «tous les Français à se sentir solidaire» de Charlie Hebdo, «un journal qui exprime par son existence et par sa façon d’être la liberté de la presse». Claude Guéant promet que «les forces de police vont faire l’impossible pour trouver les auteurs de cette agression, comme les auteurs des menaces qui ont été proférées par la voie d’Internet». Interrogé sur la mouvance islamique par l’AFP, il a indiqué faire «une très nette distinction entre ceux qui vivent leur foi de façon paisible et ceux qui veulent faire de l'islam un élément de conquête, d'impérialisme intellectuel à l'égard de la société, et, pour certains d'entre eux encore, se livrent à des agressions».  
Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, va plus loin en parlant d’«attentat» sur Europe 1: «Il est nécessaire que tous autant que nous sommes, quelles que soient nos sensibilités, nous condamnions avec la plus grande force ce qui n'est rien d'autre qu'un attentat contre un journal dans un pays qui doit incarner la liberté d'expression (…) Les amalgames entre la religion et la politique sont les pires qui soient.» Le terme fort a aussi été utilisé par la présidente du Front national Marine Le Pen.
« Le combat pour la liberté d'expression demeure, hélas, d'une désolante actualité»
A gauche, le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a également pris la parole pour exprimer son «indignation», affirmant qu’«aucune atteinte à la liberté de la presse ne peut être acceptée. Encore moins quand elle prend des formes violentes et destructrices». Le président du conseil général de Corrèze poursuit: «Le fondamentalisme religieux sous toutes ses formes doit être dénoncé. Et le combat pour la liberté d'expression demeure, hélas, d'une désolante actualité».
«Je suis sûr que le journal va trouver la force en lui de rebondir», déclare quant à lui Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle. «Si on doit commencer à mettre une entrave à la liberté d'expression, on met le doigt dans un engrenage dont on ne sait pas comment on sortira. Charlie assume ses choix éditoriaux, c'est la loi de la liberté de la presse.»
Egalement «révolté» par cet incendie qui prive aujourd’hui Charlie Hebdo de locaux, le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a proposé d’apporter son aide au journal pour qu’il puisse retrouver de nouveaux murs, même si pour l’heurel’équipe semble avoir accepté la proposition de Nicolas Demorand, directeur de la rédaction de Libération, qui les invitait ce mercredi à s’installer dans les locaux du quotidien national. «Si je peux aider Charlie Hebdo à retrouver des locaux pour pouvoir faire vivre son journal et sa liberté je le ferai», a indiqué le maire de la capitale sur RMC, pour qui «tout acte violent pour mettre en cause la liberté d'expression doit être condamné avec la dernière fermeté de la même manière qu'il y a eu aussi les intégristes chrétiens qui ont contesté une pièce de théâtre au Théâtre de la Ville, c'est inadmissible».

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